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Impact des mesures de sobriété de l’hiver 2022/2023 sur les concentrations de PM2,5 : étude Ineris à partir des données Citepa

  • Réf. : 2024_02_b01
  • Publié le: 19 février 2024
  • Date de mise à jour: 19 février 2024
  • France

Le 7 février 2024, l’Ineris a publié une étude examinant l’impact que les mesures de sobriété de l’hiver 2022/2023 (lire notre article) ont pu avoir sur la qualité de l’air, en termes de concentration de polluants dans l’air ambiant, en particulier pour les concentrations de PM2,5.

Cette étude s’appuie d’une part sur les émissions estimées par le Citepa pour 2022/2023, et d’autre part sur le méta-modèle ACT, qui représente de manière statistique le comportement du modèle de qualité de l’air CHIMERE et permet de simuler les concentrations de PM2,5 en prenant en compte divers scénarios d’émissions. Les émissions du Citepa s’appuient sur la consommation énergétique, évaluées avec un délai de seulement quelques mois (via le baromètre du Citepa), et tiennent donc compte de l’effet des mesures de sobriété sur la consommation d’énergie mais aussi indirectement de l’effet de la météorologie (écart de température pour l’hiver 2022-2023 par rapport à la climatologie).

Le Citepa estime à -8% la baisse des émissions de particules primaires (PPM2,5) sur les trois mois d’hiver météorologique (décembre 2022 à février 2023) par rapport à l’hiver précédent. Les méthodes mises en œuvre dans cette étude ont permis d’estimer la variation des concentrations de PM2.5 par rapport à cette baisse des émissions, et d’isoler la composante liée à la variation des conditions météorologiques et la composante strictement liée à la sobriété énergétique.

Ainsi, la réduction nette des concentrations de PM2,5 par rapport à ce qui aurait été obtenu pour les mêmes conditions météorologiques mais avec les émissions de l’hiver précédent (2021/2022) a été estimé à -4,2%, dont environ -9,5% imputable aux mesures de sobriétés associées à la crise énergétique et +5,3% aux conditions climatiques. L’Ineris souligne que cet effet est très significatif quand on le compare à la baisse moyenne de PM10 au rythme de 2,9%/an sur la période 2005-2021, ou encore à la réduction de 2 à 5% en moyenne sur l’année 2020 suite au confinement en réponse à la pandémie de Covid-19.

 

En savoir plus

Communiqué de l’Ineris

Synthèse de l’étude

Etude intégrale

Baromètre du Citepa

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