Qualité de l’air, énergies renouvelables et économies de l’énergie : perception des Français en 2022 (enquête Ademe)
Le 19 décembre 2022, l’Ademe a publié les résultats de l’édition 2022 de son enquête annuelle sur la qualité de l’air, les énergies renouvelables (EnR) et les économies d’énergie dans le logement. Ce sondage a été réalisé entre le 13 et le 22 septembre 2022 auprès d’un échantillon de plus de 1 000 personnes, représentatif de la population française de plus de 18 ans, via un questionnaire en ligne.
Cette 9e édition du baromètre annuel de l’Ademe est marquée par quatre enseignements majeurs :
- La perception de la qualité de l’air extérieur continue de se dégrader, ce qui inspire en conséquence des craintes concernant la qualité de l’air intérieur. Face à cette situation, les mesures pour limiter la pollution de l’air sont davantage approuvées, hormis celles ayant un impact direct sur le budget des ménages.
- Dans un contexte de forte médiatisation des enjeux énergétiques, la notoriété des EnR connaît une forte hausse, tout comme la reconnaissance de leurs avantages. En parallèle, le soutien à l’énergie nucléaire se renforce également, nourri par une image de filière offrant performance et indépendance.
- Face à la double incertitude pesant sur les prix et sur l’approvisionnement en énergie, l’intérêt pour un investissement dans une EnR pour son domicile est au plus haut. Toutefois, les obstacles financiers demeurent et la part de Français comptant réaliser leur projet est stable.
- Les gestes de sobriété énergétique augmentent fortement face à l’envolée des prix de l’énergie. Cependant, le niveau de sobriété était encore plus important en 2014, au lancement de la version actuelle de l’enquête. Cette hausse ne suffit toutefois pas à revenir aux niveaux observés au lancement de l’enquête.
Zoom sur le volet Qualité de l’air
La dégradation de la perception de la qualité de l’air observée en 2021 se poursuit en 2022. Pour 30% (+6 points [pt]) des Français, l’air extérieur représente même une source de pollution pour l’air intérieur des habitations. En tout, 44% (+1pt) des Français témoignent de gênes à cause de la pollution de l’air.
La circulation routière (70%, +2pts) et les activités industrielles (58%, +1pt) restent les principales causes perçues de pollution, tandis que les activités agricoles sont de moins en moins identifiées comme telle (23%, -3pts). Alors que d’après l’inventaire national des émissions de polluants atmosphérique réalisé par le Citepa, en 2021, le secteur agricole représente 93% des sources d’ammoniac et 25% des sources de PM10 (Source : Citepa, Rapport Secten éd. 2022).
Quels sont les vrais chiffres des sources d’émissions de polluants ?
Consulter le rapport Secten du Citepa
En réponse à la dégradation perçue de la qualité de l’air, les mesures pour limiter la pollution de l’air sont majoritairement approuvées. Les mesures facilitant l’accès aux transports en commun, la mobilité douce ou encore le télétravail demeurent les plus plébiscitées (taux supérieurs à 80%)
Celles ayant un impact sur le budget des ménages voient leur soutien reculer légèrement, tout en restant majoritaire :
- Obligation de livraison des marchandises en ville par des véhicules propres même si cela pourrait se traduire par une légère augmentation des prix (64%, -1 pt),
- Interdiction toute l’année de la circulation des véhicules les plus polluants sur une partie de la ville ou de l’agglomération en fonction de leur vignette Crit’Air (53%, -4 pts).
Pour la première fois depuis le début du baromètre, moins d’un tiers des Français déclare utiliser le chauffage au bois (30%, – 4pts). Cette baisse provient quasi exclusivement de la baisse de l’usage plaisir ou d’agrément de ce mode de chauffage. Dans l’ensemble, les Français ont peu conscience de l’impact du chauffage au bois sur la qualité de l’air (10% le désignent comme une source de pollution), alors que et les bâtiments résidentiels représentent, en, 2021, 55% des sources de particules fines (PM2,5) (Source : Citepa, Rapport Secten éd. 2022).
L’Ademe a observé en 2022 une hausse globale de l’inquiétude concernant la qualité de l’air intérieur, en premier lieu dans les transports (60%), mais également dans les bâtiments scolaires (57%, + 9pts par rapport à 2020).
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Communiqué de presse de l’Ademe