Le 14 octobre 2022, I4CE a publié l’édition 2022 de son rapport annuel sur le panorama des financements climat en France. Ce rapport dresse un état des lieux des investissements climat (achats de véhicules électriques, énergies renouvelables, transports collectif et vélo…) des ménages, des entreprises et des pouvoirs publics.

Hausse record des investissements favorables à la transition en 2021

I4CE estime que ces investissements ont fortement progressé en 2021 (atteignant 84 milliards d’euros), notamment via des réglementations favorables et grâce aux soutiens publics du plan de relance. Ils progressent dans la plupart des secteurs, notamment dans les véhicules électriques et hybrides, les énergies renouvelables, ou encore dans la rénovation énergétique des bâtiments.

I4CE : évolution des investissements climat en France (Mds $)

Le haut niveau atteint en 2021 reste fragile avec, en 2022, la hausse des prix des énergies et des matériaux et le manque de main d’œuvre et d’expertise.

Par ailleurs, I4CE souligne que ces investissements doivent encore augmenter pour conserver une trajectoire compatible avec l’objectif de neutralité carbone en 2050. En repartant des scénarios « Transition(s) 2050 » de l’Ademe (lire notre article), I4CE estime les investissements climat supplémentaires minimaux (sans couvrir les besoins en agriculture, industrie et pour l’adaptation) qu’il faudrait réaliser entre 13 milliards d’euros par an pour une transition frugale, et jusqu’à 30 milliards d’euros par an dans un scénario où les progrès techniques préservent les modes de vie actuels.

Baisse des investissements dans les énergies fossiles

Les investissements, défavorables au climat, dans les énergies fossiles ont fortement diminué depuis la crise du Covid-19, et s’élèvent encore à 62 milliards d’euros en 2021. On constate ainsi que, comme en 2020, les investissements dans les fossiles ont, contrairement aux années précédentes, été inférieurs aux investissements climat.

I4CE : évolution des investissements fossiles en France (Mds $)

Cette baisse est principalement liée à l’évolution des réglementations sur les émissions des véhicules et sur les difficultés d’approvisionnement en semi-conducteurs pour la construction de nouveaux véhicules, deux facteurs ayant entrainé, en 2021, un recul des immatriculations des véhicules thermiques.

I4CE rappelle que pour atteindre les objectifs nationaux, ces investissements fossiles doivent encore être divisés par deux d’ici 2030. En 2022, la crise énergétique pourrait cependant entraîner un rebond de ces dépenses dans les énergies fossiles.

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