Les annonces climat-énergie clés du sommet du G20 tenu en amont de la COP-26
Le sommet des dirigeants du G20 s’est tenu à Rome les 30-31 octobre 2021. Il fait suite à la réunion des Ministres de l’Energie et du Climat des pays du groupe G20 qui s’est tenue à Naples les 22-23 juillet 2021 au terme de laquelle les Ministres de ces deux portefeuilles clés avaient adopté – pour la première fois – un communiqué conjoint (14 pages) comportant peu de nouveautés. Ce sommet s’inscrit aussi dans le contexte de la ratification (sous conditions) par la Turquie, le 6 octobre 2021, de l’Accord de Paris : c’était le dernier pays du G20 qui ne l’avait pas encore fait.
Le sommet de dirigeants à Rome a lui aussi débouché sur un déclaration conjointe qui se concentre particulièrement sur les enjeux économiques et sanitaires de la relance, mais traite aussi des sujets climat – énergie (paragraphes 27 à 31), rappelant surtout des engagements déjà pris ou formulant des principes généraux. Parmi ces annonces, dans ce communiqué, les dirigeants du G20 :
- s’engagent à faire en sorte que la COP-26 soit un succès,
- réaffirment leur engagement à la mise en œuvre complète de l’Accord de Paris, via des actions d’atténuation, d’adaptation et de financement ;
- prennent toujours en considération l’objectif de +1,5°C en rappelant que celui-ci nécessite un effort international accru et une ambition revue à la hausse ;
- affirment qu’ils vont « accélérer » leurs actions d’atténuation, d’adaptation et de financement ;
- s’engagent à mettre à jour et à améliorer leurs NDC et à formuler des Stratégies à Long Terme (LTS) compatibles avec l’objectif de neutralité carbone d’ici la fin du siècle. ;
- s’engagent à réduire « significativement » (sans nouvel engagement chiffré ni année de référence) leur émissions collectives de gaz à effet de serre (cela signifie en clair que des pays du G20 peuvent continuer à augmenter leurs émissions) ;
- s’engagent à mobiliser le financement international de sources publiques et privées pour soutenir le développement des énergies vertes et durables et ils mettront fin d’ici fin 2021 à la mise à disposition de financement public international pour les nouvelles installations de production d’électricité à base de charbon à l’étranger qui n’auraient pas recours au captage et au stockage de CO2 (engagement déjà annoncé par le sommet du G7 – lire notre article) ;
- affirment qu’ils vont augmenter leurs efforts pour mettre en œuvre l’engagement déjà pris par le G20 en 2009 (déclaration de Pittsburgh) d’éliminer les subventions inefficaces aux combustibles fossiles à moyen terme – cette échéance avait été précisée en 2016 par le G7 comme étant 2025, mais la déclaration du G20 d’octobre 2021 ne le rappelle pas.
- soulignent l’importance de la finance durable et de différents outils et groupes de travail dédiés.
En savoir plus
Le G20 regroupe 20 membres (19 États et l’UE dans son ensemble) : Afrique du Sud, Allemagne, Arabie saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, États-Unis, France, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Mexique, Royaume-Uni, Russie, Turquie, UE. Les pays du G20 représentent 76% des émissions mondiales de CO2 issues de la combustion des combustibles fossiles (source : AIE, 2020 [données 2018]).