Pollution de l’air : l’Anses propose de revoir à la baisse les seuils d’information et d’alerte
Le 6 octobre 2021 l’Anses (l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a publié un avis relatif à la modification des seuils de déclenchement des procédures préfectorales en cas d’épisodes de pollution de l’air ambiant. Elle avait été saisie le 12 août 2020 par La Direction générale de la santé (DGS) et la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC).
En s’appuyant sur une revue de la littérature scientifique récente, l’Anses propose, pour répondre aux enjeux sanitaires, de revoir à la baisse les seuils d’information et d’alerte (voir encadré en fin d’article) en se rapprochant des nouvelles valeurs guides pour l’action de court terme publiées récemment par l’OMS.
Elle propose aussi de réviser l’indice ATMO français et l’indice européen European Air Quality Index (lire notre article) à l’aune de ces nouvelles valeurs.
L’Anses rappelle enfin que sont surtout les niveaux d’exposition dans la durée aux fortes concentrations qui ont le plus de conséquences sanitaires, et non les pics de pollution ponctuels.
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Communiqué de l’Anses
Les seuils d’alerte et d’information en cas d’épisodes de pollution
Les seuils de déclenchement des procédures préfectorales en cas d’épisodes de pollution de l’air ambiant sont réglementés dans le cadre du dispositif de surveillance de la qualité de l’air ambiant, selon les conditions définies aux articles R221-1 à R221-3 du Code de l’environnement. Ces seuils comprennent actuellement les « seuils d’information et de recommandation » et les « seuils d’alerte » pour trois polluants suivants : les particules (PM10), l’ozone (O3) et le dioxyde de soufre (SO2). Voir les normes de qualité de l’air en France, dont les seuils d’information et de recommandation et les seuils d’alerte pour ces trois polluants.