L’Agence Internationale de l’Energie (AIE ; IEA en anglais) a publié, le 10 septembre 2021, l’édition 2021 de son rapport sur les chiffres clés de l’énergie dans le monde (Key World Energy Statistics 2021). Il fournit une synthèse de référence sur les statistiques mondiales relatives au mix énergétique, l’offre et la demande, les prix de l’énergie, mais aussi les émissions de CO₂ liées aux combustibles fossiles ou encore les budgets de R&D de l’AIE. Parmi les messages clés du rapport, on peut retenir les points suivants :

• La distribution de la production mondiale d’énergie par source n’a pas beaucoup évolué depuis 1973. Le charbon représentait 25% de cette production mondiale en 1973, et en représente 27% en 2019 : sa part a augmenté. La part du pétrole a diminué (de 46% à 31%) et celle du gaz naturel a augmenté (de 16% à 23%). Au total, les fossiles représentent donc encore plus de 80% de la production mondiale d’énergie en 2019.
• La part des énergies bas-carbone a fortement augmenté en proportion, mais ne représente toujours qu’une faible part de la production mondiale. L’hydrolien est passé de 1,8% à 2,5% ; les autres énergies renouvelables (géothermie, solaire, éolien, hydrolien…) de 0,1% à 2,2% ; et le nucléaire de 16% à 23%.
• La production de charbon est en forte hausse depuis les années 2000 (avec toutefois une baisse en 2020 liée à la crise sanitaire. La Chine représente 49,7% de la production mondiale de charbon en 2020, et le reste de l’Asie (hors OCDE) 19,6%.
• La production d’électricité est en forte hausse (elle est passée de 6 131 TWh en 1971 à 26 936 TWh en 2019, soit quatre fois plus), surtout depuis les années 2000 en Chine, et dans le reste de l’Asie hors OCDE.
• Le budget de rechercher et développement de l’AIE était, en 1974, majoritairement consacré au nucléaire (75%), et s’est diversifié au profit notamment de l’efficacité énergétique, des énergies renouvelables et des sujets transversaux.

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