Le PNUE annonce la fin de l’essence au plomb dans le monde
Le 30 août 2021, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) a annoncé la fin, en juillet 2021, du recours à l’essence au plomb dans le monde et ce, presque 100 ans après le début de l’utilisation du plomb-tétraéthyle comme additif à l’essence, en 1922. Le PNUE avait lancé en 2002 sa campagne visant à éliminer le plomb dans l’essence, avec la création du Partenariat pour les carburants et véhicules propres (voir encadré ci-dessous).
Il convient de préciser qu’il s’agit de la fin du recours à l’essence au plomb dans le secteur des transports routiers uniquement car il est toujours utilisé dans le secteur de l’aviation sous la forme d’essence aviation à faible teneur en plomb (aviation gasoline ou AVGAS, dont il existe trois principaux types : AVGAS 80, AVGAS 100 et AVGAS 100LL [LL = low lead]), spécialement conçue pour les avions à moteur à pistons (et notamment les petits aéronefs de tourisme) (source : FAA, 2016 (p.7-27) – voir section « En savoir plus » ci-dessous).
Le Partenariat pour les carburants et véhicules propres
Le Partenariat pour les carburants et véhicules propres (Partnership for Clean Fuels and Vehicles ou PCFV), créé en 2002 à l’initiative du PNUE lors du Sommet mondial sur le développement durable à Johannesbourg (Afrique du Sud). Le PCFV, partenariat public-privé, rassemble notamment les organisations représentant les pays industrialisés, les pays en développement, les constructeurs automobile et la filière de production de carburants.
Dans l’UE, l’essence au plomb pour les véhicules routiers avait déjà été interdite en 2002. La directive 98/70/CE du Parlement européen et du Conseil du 13 octobre 1998 concernant la qualité de l’essence et des carburants diesel fixait des spécifications techniques visant à la protection de la santé et de l’environnement applicables aux carburants destinés à être utilisés sur des véhicules essence et diesel. Cette directive instituait, entre autres, l’interdiction de la mise sur le marché, sur leur territoire, de l’essence au plomb, au plus tard le 1er janvier 2000 (article 3).
Les émissions de plomb en France
Les émissions de plomb en France métropolitaine ont très fortement baissé (de près d’un facteur 50) sur la période 1990-2019. La structure des émissions est très fluctuante selon les années, toutefois le transport routier reste l’un des principaux contributeurs aux émissions. De 1990 à 1999, le transport routier était prédominant. La mise en place de pots catalytiques à partir de 1993 a entraîné l’interdiction de l’utilisation d’essence plombée à partir du 1er janvier 2000. A partir de 1999, la contribution du transport routier chute fortement. De plus, quelle que soit l’année, en plus de la consommation de carburants, des émissions induites par l’utilisation d’une partie de l’huile dans les moteurs et par l’abrasion des routes, l’usure des freins et des pneumatiques sont comptabilisées. L’usure des freins et des pneumatiques est désormais, depuis 2000, la plus forte source d’émissions de plomb dans le transport routier (99,9 % en 2019).
En 2019, l’industrie manufacturière est le premier secteur émetteur, du fait principalement de la métallurgie des métaux ferreux. Les émissions du secteur résidentiel/tertiaire sont imputables, en grande partie, à la consommation de bois dans le résidentiel. Les émissions du secteur des transports hors routier proviennent presque exclusivement de l’essence utilisée pour les besoins de l’aviation. La baisse observée dans ce secteur sur la période s’explique par la réduction de la consommation de ce carburant.
(Source : Citepa, rapport Secten éd. 2021).
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Communiqué du PNUE