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Réchauffement futur en France en 2100 : de +2,1 °C à +3,9 °C en fonction des scénarios

  • Réf. : 2021_02_b04
  • Publié le: 11 février 2021
  • Date de mise à jour: 11 février 2021
  • France

Le 1er février 2021, Météo France a publié les résultats de projections climatiques réalisées à l’échelle de la France métropolitaine dans le cadre du portail DRIAS, créé en 2012, rassemblant Météo-France, l’IPSL (Institut Pierre-Simon-Laplace, fédération de neuf laboratoires en environnement) et le Cerfacs (Centre de recherche fondamentale et appliquée, spécialisé dans la modélisation et la simulation numérique). Ces résultats ont été obtenus en combinant modèles globaux et modèles régionaux, avec une résolution spatiale plus fine ; et en utilisant les scénarios d’émissions de gaz à effet de serre (GES) mondiaux basés sur différentes trajectoires de croissance démographique, de développement économique, de déploiement de technologie et de choix politiques et sociétaux aussi utilisés par le Giec, les profils représentatifs d’évolution de concentration ou « RCP ».

De nouvelles projections (jeu de données DRIAS 2020) ont été mises en ligne sur ce portail, et dessinent les évolutions probables du climat en France. Parmi les conclusions, on peut retenir les points suivants :

  • en France, les températures se sont déjà réchauffées de +1,7°C depuis 1900, et ce réchauffement s’est accéléré ces dernières décennies ;
  • selon un scénario pessimiste (sans action de réduction supplémentaire des émissions de GES, scénario du Giec RCP 8,5), le réchauffement atteindrait +3,9°C par rapport au climat actuel (1976-2005) en 2100. En conséquence, les canicules seraient quasi permanentes en été, des sécheresses plus longues, la neige disparaîtrait presque en moyenne montagne et les gelées disparaîtraient presque dans la plupart des régions. La valeur médiane de +3,9°C n’exclut pas des réchauffements bien supérieurs, proches de +5°C à +6°C, en été, pour certaines régions ;
  • selon un scénario plus optimiste, avec des réductions supplémentaires des émissions de GES (scénario RCP 4,5), ce réchauffement atteindrait +2,2°C, avec des conséquences, certes moins marquées, sur les précipitations, les sécheresses, les gelées ;
  • les régions ne sont pas exposées aux mêmes risques : c’est dans la moitié Sud et en montagne que les effets seraient les plus importants ;
  • tous les scénarios prévoient une baisse du cumul de précipitation en été, surtout dans la partie Sud, compris entre +2% et +6%, même si ce paramètre est assorti d’une forte incertitude, et de disparités régionales (hausse des précipitations, surtout en hiver, dans la partie Nord et Ouest de la France).

 

Notons enfin que des documents stratégiques nationaux, régionaux ou locaux (SNBC, PNAC, SRADDET, PCAET…) s’appuyaient jusqu’ici en partie sur des résultats d’une édition précédente de DRIAS (2014), et que ces nouveaux résultats devront donc être pris en compte dans leur mise à jour.

 

En savoir plus

Résumé de Météo France

Brochure explicative

Portail DRIAS

 

 

 

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