Lancement d’une campagne de mesures des particules ultrafines en Ile-de-France
Le 1er décembre 2020, Airparif a lancé une campagne de mesure des particules ultrafines (PUF, comprises entre 1 et 100 nanomètres), soit les PM0,1, en Île-de-France, qui durera quatre ans. A l’occasion de la 5e Journée nationale de la qualité de l’air, Airparif avait annoncé ce lancement (lire notre brève sur le sujet).
En 2018 et 2019, l’Anses (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) avait émis des avis* sur les enjeux sanitaires de ces PUF, en tant que polluant dit « émergent », et sur la nécessité de mieux les surveiller.
Actuellement, contrairement aux particules de taille plus grossières (PM10) et aux particules fines (PM2.5), les PUF ne font pas l’objet d’une obligation de surveillance réglementaire. A noter que dans l’inventaire national des émissions réalisé par le Citepa, un niveau plus fin, (PM1.0) est estimé.
Les objectifs de l’étude lancée le 1er décembre 2020, et qui s’appuiera sur plusieurs campagnes de mesures successives, sont principalement :
- d’évaluer la variabilité spatiale et temporelle des PUF (niveaux en nombre [et non en masse comme les autres particules] et classe granulométrique) dans différents environnements : en situation de fond (loin des sources de pollution ; le long du trafic routier ; et à proximité des aéroports ;
- d’évaluer l’influence des différentes sources de PUF (chauffage au bois, trafic routier, trafic aérien…) sur les profils granulométriques mesurés.
- d’étudier la composition chimique des particules en mesurant la composante carbone suie (ou black carbon, composante aussi estimée spécifiquement dans l’inventaire national réalisé par le Citepa), afin de distinguer les particules issues du chauffage au bois et celles issues de la combustion (trafic routier).
En savoir plus
*avis du 28 juin 2018 (lire notre article) et du 16 juillet 2019 (lire notre article).