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Concentrations atmosphériques de GES : de nouveaux records (bilan mondial 2019 de l’OMM)

  • Réf. : 2020_11_b10
  • Publié le: 24 novembre 2020
  • Date de mise à jour: 11 mai 2021
  • International

L’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) a publié, le 23 novembre 2020, son 16e Bulletin annuel sur les gaz à effet de serre (GES) qui présente le bilan, pour 2019, des concentrations atmosphériques des trois principaux GES persistants [à longue durée de vie] : CO2, CH4 et N2O.

Contexte

Les données sont issues du réseau mondial de surveillance des GES géré par l’OMM dans le cadre de son Programme mondial de l’observation de l’atmosphère (Global Atmosphere Watch) qui s’étend sur plus de 50 pays.

 

Le forçage radiatif total de l’ensemble des GES persistants combinés correspondait en 2019 à un niveau de concentration de 500 parties par million (ppm) de CO2e [contre 496 ppm CO2e en 2018]. Le CO2 est le principal contributeur (à hauteur de 66%), suivi du CH4 (16%) et du N2O (7%). Les gaz fluorés y contribuent pour environ 11%. Le forçage radiatif total par rapport à 1750 a augmenté de 45% entre 1990 et 2019 [le CO2 contribuant pour environ 80% à la hausse].

En 2019, les concentrations moyennes mondiales de chacun de ces gaz ont atteint les niveaux les plus élevés jamais enregistrés depuis l’époque préindustrielle (1750) :

  • CO2: 410,5 ppm, soit une hausse de 48% depuis 1750 [où le niveau était de 278 ppm]. Selon l’OMM, la hausse entre 2017 et 2018 (+2,6 ppm) est « brutale » par rapport à l’évolution interannuelle des années précédentes (+2,3 ppm entre 2017 et 2018 et +2,2 ppm entre 2016 et 2017) et supérieure à la hausse moyenne annuelle les 10 dernières années (2,37 ppm) ;
  • CH4: 1 877 parties par milliard (ppb), soit +160% depuis 1750 [722 ppb] ;
  • N2: 332 ppb, soit +23% depuis 1750 [270 ppb].

 

L’OMM souligne que « nous avons franchi le seuil mondial de 400 parties par million en 2015. Et à peine quatre ans plus tard, nous avons franchi la barre des 410 ppm. Nos archives ne font mention d’aucune augmentation de la sorte. La baisse des émissions liée au confinement ne représente qu’un petit point sur la courbe à long terme« . En effet, le confinement mis en place à travers le monde pour endiguer la propagation du Covid-19 a certes induit une réduction des émissions de GES, comme le CO2 (et de plusieurs polluants atmosphériques). Les émissions n’ont pas cessé d’augmenter, elles ont simplement augmenté moins vite. Ainsi, pour ce qui concerne les concentrations de CO2, qui sont le résultat des émissions passées et actuelles cumulées, « les répercussions ne dépassent pas les fluctuations habituelles du cycle du carbone observées d’une année sur l’autre et la grande variabilité naturelle des puits de carbone tels que la végétation« .

 

Voir bulletin 2019 (en anglais) et communiqué de l’OMM (en français).

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