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Evolution de la qualité de l’air en France 2000-2019 : l’Ineris publie une cartothèque

  • Réf. : 2020_09_b22
  • Publié le: 29 septembre 2020
  • Date de mise à jour: 29 septembre 2020
  • France

L’Ineris (Institut national de l’environnement industriel et des risques) a mis en ligne le 16 septembre 2020 une cartothèque permettant de retracer l’évolution de la qualité de l’air en France, de 2000 à 2019.

 

Objectif et méthodologie

Ces cartes, représentatives de la pollution de l’air ambiant (pollution dite « de fond » qui caractérise la pollution moyenne à l’échelle d’un territoire), sont issues de la combinaison de données modélisées (simulations numériques issues du modèle CHIMERE, avec une résolution de 4km pour la période 2000-2017 puis de 2km pour 2018 et 2019) et d’observations collectées sur le terrain par les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA). Cette cartographie, qui se veut une base de données nationale de référence, permet une analyse approfondie de l’évolution de la qualité de l’air en France sur les 20 dernières années. Elle vise à fournir des éléments pour mieux connaître l’exposition des populations et des écosystèmes et à contribuer au suivi de l’efficacité des politiques de gestion de la qualité de l’air. Sont cartographiés les polluants suivants : le dioxyde d’azote (NO2), l’ozone (O3), les particules PM10 sur les années 2000 à 2019 et les particules PM2.5 sur les années 2009 à 2019 et ce, sur l’ensemble du territoire métropolitain.

L’Ineris souligne que les outils de simulation ne sont pas seulement utilisés pour la prévision de pics de pollution (comme Prév’Air), ou dans le cadre d’études prospectives servant à l’élaboration des politiques de qualité de l’air (pour déterminer les mesures à prendre les plus « coût-efficaces » par exemple). Les simulations peuvent être mises à profit dans des analyses rétrospectives de l’efficacité des mesures de réduction des émissions de polluants atmosphériques. Cette nouvelle cartographie permet ainsi de disposer d’une perspective de l’impact des politiques de gestion de la qualité de l’air depuis le début des années 2000, et de leur pertinence.

Pour chaque polluant, les concentrations moyennes annuelles sont proposées, de même qu’un ensemble d’indicateurs complémentaires, associés à différents normes réglementaires ou sanitaires de qualité de l’air : valeurs limites de concentrations, valeurs cibles, objectifs de qualité sur le long terme.

 

Les résultats

A titre d’exemple, les concentrations moyennes annuelles de PM2.5 ont baissé de 50% entre 2009 et 2019 sur la France (passant de 16 µg/m³ à 8 µg/m³ ; pour rappel, la valeur limite en moyenne annuelle est de 25 µg/m³, fixée par la directive 2008/50/CE, article 16, annexe XIV.E). En 2019, 5% de la surface du territoire reste néanmoins exposée à des valeurs au-dessus de la valeur guide fixée par l’OMS (10 µg/m3), soit 28% de la population. Même si ces niveaux restent préoccupants, une amélioration est constatée car en 2009, la totalité du territoire se trouvait exposée à des niveaux supérieurs à ce seuil.

Par ailleurs, les concentrations moyennes annuelles de PM10 ont baissé de 39% entre 2009 et 2019 sur la France (passant de 23 µg/m³ à 15 µg/m³ ; pour rappel, la valeur limite en moyenne annuelle est de 40 µg/m³, fixée par la directive 2008/50/CE, article 13, annexe XI). Sur la même période, le nombre de jours de dépassement du seuil d’information (50 µg/m3) a baissé de 96%. En remontant jusqu’en 2000, la moyenne annuelle de PM10 a baissé de 48%. Seul 0,3% de la surface du territoire reste exposée en 2019 à des valeurs au-dessus de la valeur guide fixée par l’OMS (20 µg/m3), soit 4% de la population, alors qu’en 2000, il s’agissait de la quasi-totalité du territoire (99%), soit 99,8% de la population.

Voir cartographies de l’Ineris et détails sur la méthodologie.

 

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