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Négociations climat internationales : nouveau report des sessions techniques

  • Réf. : 2020_06_b11
  • Publié le: 23 juin 2020
  • Date de mise à jour: 20 août 2020
  • International

Le Secrétariat de la CCNUCC (Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques) a annoncé dans un communiqué publié le 23 juin 2020 un nouveau report des sessions techniques des négociations climat internationales. Ainsi, les 52èmes sessions des deux organes subsidiaires (SBI-52 [mise en œuvre] et SBSTA-52 [conseil scientifique et technologique]), initialement prévues du 1er au 11 juin 2020 à Bonn, vont finalement avoir lieu en 2021 à Bonn à une date qui reste encore à déterminer. Cette décision a été prise par le Bureau de la Conférence des Parties (au sein de la CCNUCC basé à Bonn), lors d’une réunion virtuelle le 22 juin 2020.

Selon la CCNUCC, la décision du Bureau de la COP a été motivée par la nécessité d’assurer non seulement la pleine inclusion et la participation de toutes les personnes impliquées dans les négociations, mais également d’assurer leur sécurité sanitaire, compte tenu du contexte des restrictions de voyage actuelles, ainsi que des recommandations des autorités sanitaires locales allemandes faisant face à la crise sanitaire mondiale du Covid-19.

 

Pourquoi ces sessions intermédiaires sont importantes

Ces sessions annuelles intermédiaires, dites « inter-COP », sont consacrées à la poursuite des négociations techniques sur des sujets découlant des décisions adoptées aux COP précédentes. Le SBI et le SBSTA sont notamment chargés de préparer des projets de décision pour remise à la COP pour examen en adoption. Cette année, l’enjeu principal est d’avancer sur la définition des règles de mise en œuvre de l’article 6 (mécanismes de marché), dossier resté en suspens à la COP-25 (lire notre article sur le bilan de la COP-25), comme lors de la COP-24 d’ailleurs (lire notre dossier de fond sur le sujet, p.58) (voir encadré ci-dessus).

 

Une série de reports

Suite à la pandémie du Covid-19, ces sessions techniques (SBI-52 et SBSTA-52), prévues initialement en juin 2020, avaient déjà, le 1er avril, été repoussées à octobre 2020 (lire notre article sur le sujet). Elles sont désormais repoussées à 2021 (sans plus de précision, mais forcément avant la COP-26 prévue en novembre 2021).

La COP-26, prévue initialement en novembre 2020 à Glasgow (Ecosse), a d’abord été repoussée à une date ultérieure (sans précision), le 1er avril (lire notre article sur le sujet). Le 28 mai, la CCNUCC a annoncé qu’elle était repoussée à novembre 2021 (du 1er au 12), comme le proposait du Gouvernement britannique (lire notre article sur le sujet).

Lire notre article sur les enjeux de la COP-26 (voir encadré).

 

Prochaines étapes

La CCNUCC souligne que malgré ces circonstances défavorables, la Présidence de la COP-25 (Chili) et de la COP-26 (Royaume-Uni), les Présidents du SBSTA et du SBI, ainsi que et le Secrétariat de la CCNUCC se sont engagés à tout mettre en œuvre pour faire avancer le processus de la CCNUCC. Cependant, sans réunions physiques à des intervalles réguliers, cette tâche ne sera pas aisée. Depuis la COP-25 en décembre 2019, quelques évènements ont eu lieu : le 11e Dialogue de Petersberg (27-28 avril 2020, lire notre article sur le sujet), la série d’évènements dits « June Momentum » (lire nos premier, deuxième et troisième articles sur le sujet). Avec le report des SBI-52 et SBSTA-52, cependant, peu d’avancées concrètes sont à attendre sur les sujets techniques durant la 2e moitié de l’année 2020 au moins.

 

Le Secrétariat de la CCNUCC et les Présidents du SBSTA et du SBI devront bientôt formuler des propositions qui seront envoyées aux membres du Bureau de la COP afin de décider du plan spécifique à suivre dans la perspective de la COP 26.

 

En savoir plus :

Brève | International | Politique, gouvernance, réglementation | Climat et Gaz à effet de serre | CCNUCC/Protocole de Kyoto/Accord de Paris