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Journal de la COP-25 | Jours 1 & 2 : programme de la deuxième journée et retour sur la première

  • Réf. : 2019_12_a2
  • Publié le: 3 décembre 2019
  • Date de mise à jour: 5 décembre 2019
  • International

Pour le déroulement global et les enjeux de la Conférence de Madrid sur le Climat, lire notre article sur le sujet.

Programme de la 2e Journée

  • poursuite des négociations par les cinq organes (COP, CMA, CMP, SBSTA et SBI) sur la base de leurs programmes de travail respectifs (voir section ci-dessous « Retour sur la première journée »),
  • lancement d’une plate-forme sur les solutions pour les océans basées sur la science. Voir note de cadrage et communiqué de la CCNUCC sur l’ensemble des événements sur les océans organisés par le Secrétariat de la CCNUCC pendant la Conférence de Madrid,
  • session d’information consacrée à l’expérience en matière de rapportage sur les informations quantitatives dans les inventaires d’émissions de GES à l’aide des outils de rapportage tels que le format commun de rapportage (CRF)
  • atelier dans le cadre de l’axe de travail de la CCNUCC « Action commune de Koronivia pour l’agriculture (cf. décision 4/CP.23) sur le thème « Une meilleure utilisation des nutriments et une meilleure gestion du fumier vers des systèmes agricoles durables et plus résilients« . Voir note de cadrage et programme de l’atelier.

Voir :

– le programme du jour pour la journée du 3 déc. en détail (le programme de la journée indiquée est mis en ligne la veille au soir),

– le programme global de la Conférence (jour par jour)

– les pages du site de la CCNUCC dédiées à la Conférence de Madrid

 

Retour sur la première journée

Rappel des cinq organes en session à la Conférence de Madrid

  • les trois organes de prise de décision formelle:
    • Conférence des Parties (COP) à la Convention Climat (CCNUCC))
    • Réunion des Parties (CMP) au Protocole de Kyoto,
    • Réunion des Parties à l’Accord de Paris (CMA).
  • les deux organes subsidiaires de la CCNUCC : mise en œuvre (SBI) et conseil scientifique et technologique (SBSTA).

 

Les cinq organes (COP, CMP, CMA, SBSTA et SBI) ont tenu leurs réunions plénières d’ouverture respectives, ont adopté leurs programmes de travail pour la Conférence et ont lancé les travaux de fond. Voir programmes de travail adoptés : de la COP-25, de la CMP-15, de la CMA-2, du SBSTA-51. Celui du SBI-51 n’est pas encore disponible.

Sur le sujet très complexe et très technique des règles de mise en œuvre de l’article 6 de l’Accord de Paris (les mécanismes de marché, volet resté en suspens lors de la COP-24 faute de consensus des Parties et suite au blocage du Brésil), le SBSTA a établi un groupe de contact pour l’ensemble des sous-volets de cet article. Ce groupe de contact présidé par le Président du SBSTA Paul Watkinson, a convenu de conduire des consultations informelles sur tous les sous-volets et de rendre compte des progrès au groupe de contact. Paul Watkinson a indiqué qu’il se réunira avec les chefs de délégation dans un premier temps.

Une cérémonie d’ouverture de haut niveau a également eu lieu en parallèle. Dans un message vidéo, Sebastián Piñera, Président du Chili, a souligné le besoin d’accroître le niveau d’ambition de l’action climat dans un délai beaucoup plus court que celui convenu à Paris en 2015. Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a parlé de leadership, en affirmant que « tout comme elle a guidé le processus d’industrialisation, l’Europe doit désormais guider celui de décarbonisation » (lire son discours, en espagnol).

Le Secrétaire Général des Nations Unies, António Guterres, qui a fait preuve ces deux dernières années d’un engagement personnel très fort et qui a consenti des efforts diplomatiques sans relâche pour que l’action climat reste une priorité sur la scène internationale, a appelé à un « changement rapide et profondément transformateur« . António Guterres a rappelé aux délégués de la COP-25 que l’objectif premier de la conférence était de faire progresser les points clés, notamment les négociations sur l’article 6 de l’Accord de Paris relatif aux marchés du carbone et de continuer à renforcer l’ambition en vue de la préparation de nouveaux plans nationaux d’action climat (contributions nationales, NDC). Les NDC actuelles doivent être révisées l’année prochaine conformément à l’article 4 de l’Accord de Paris. « L’opérationnalisation de l’article 6 aidera à faire fonctionner les marchés, à mobiliser le secteur privé et à faire en sorte que les règles soient les mêmes pour tous« , a-t-il ajouté. Le Secrétaire général a déclaré qu’il s’attendait à ce que tous les gouvernements s’engagent à revoir leurs NDC avec l’ambition nécessaire pour faire face à l’urgence climatique au cours des 12 mois à venir, soit avant fin 2020, échéance à laquelle les gouvernements devront soumettre des NDC actualisées et améliorées (lire son discours, en anglais).

 

Par ailleurs, en fin de matinée, une table ronde sur l’ambition climat eu lieu. Réunissant près de 50 Chefs d’État et de Gouvernement, dont le Premier Ministre français Edouard Philippe, cet événement avait pour objet de débattre les intentions des Parties (leurs projets prévus) pour renforcer leur niveau ambition dans le cadre de la prochaine série des contributions nationales (NDC, cf. article 4 de l’Accord de Paris) doivent être remises d’ici fin 2020.

Enfin, un événement (COP-25 Leaders’ Event) des Chefs d’Etat et de Gouvernement du Forum de la Vulnérabilité Climatique (Climate Vulnerable Forum ou CVF) a eu lieu. Voir plaquette du CVF sur l’événement et communiqué du CVF.

 

Le Forum de la Vulnérabilité Climatique (Climate Vulnerable Forum ou CVF)

Le CVF est une coalition lancée en 1999 par 11 pays vulnérables au changement climatique et il en compte 48 aujourd’hui (voir liste des membres). Ses membres sont essentiellement des petits Etats insulaires et des pays africains. Lors de sa première réunion à Malé (Maldives), le 10 novembre 2009, le CVF a adopté sa première déclaration. A noter que le CVF n’est pas un groupe de négociation officiel comme l’est par exemple l’AOSIS ou le groupe 77+Chine.

Lors de la COP-22 (Bonn sous Présidence des Iles Fidji), la CVF a tenu le 18 novembre 2016 une réunion de haut niveau au terme de laquelle il a publié une déclaration et une vision qui ont sans doute été l’annonce la plus ambitieuse de Marrakech. Face à l’absence de leadership Etats-Unis/UE, le CVF s’est positionné comme moteur.

Le CVF s’efforce ainsi de jouer un rôle moteur dans l’action climat, en engageant la transition vers une économie verte, en visant à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, à réaliser « dès que possible » 100% d’énergies renouvelables [non précisé s’il s’agit de production ou de consommation], et en acceptant de renforcer leurs propres actions climat. Par ailleurs, à condition de recevoir un soutien « robuste et prévisible » de la part des pays industrialisés, les pays du CVF s’engagent à élaborer et à soumettre des NDC mises à jour le plus rapidement possible en amont de 2020, en soulignant qu’un soutien supplémentaire pour la mise en œuvre est indispensable à tout renforcement d’actions [atténuation et adaptation]. Ils s’engagent enfin à élaborer des stratégies de développement bas-carbone 2050 avant 2020.

 

– voir les allocutions prononcées lors de la cérémonie d’ouverture

– voir le 2e bulletin quotidien de l’Institut International du Développement Durable (IISD) qui revient en détail sur la journée d’hier

– voir communiqué de la CCNUCC du 2 déc. 2019.

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