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Mesure des émissions de polluants atmosphériques des véhicules dans les conditions de conduite réelles à Paris – résultats d’une étude

  • Réf. : 2019_09_a13
  • Publié le: 10 septembre 2019
  • Date de mise à jour: 4 octobre 2019
  • France
  • UE

Le 10 septembre 2019, l’ONG ICCT (International Council on Clean Transportation) a publié les résultats d’une étude sur les émissions de polluants atmosphériques (NOx, CO, PM) provenant des véhicules motorisés mesurées dans les conditions de conduite réelles à Paris.

En mars 2017, la maire de Paris et le maire de Londres se sont conjointement engagés à mettre à la disposition des habitants des deux villes des données sur les émissions de polluants des véhicules mesurées dans les conditions de conduite réelles. A cette fin, l’initiative émissions urbaines en conditions de conduite réelles (The Real Urban Emissions Initiative ou TRUE) a commandé des campagnes d’essai sur les véhicules en service dans les deux villes réalisées à l’aide de la télédétection. L’initiative TRUE a été établie notamment par l’organisation C40 Cities, les ONG ICCT et Transport & Environment, afin de fournir aux villes des données d’émissions réelles de leur parc de véhicules en tant qu’aide à la prise de décision politique.
Au cours de l’été 2018, TRUE a mesuré les émissions de plus de 180 000 véhicules sur la route sur trois sites parisiens (dans le 12e et le 13e arrondissements).
Résultats
Les émissions NOx provenant de voitures diesel conformes à la norme Euro 6 roulant dans les rues de Paris étaient 4,8 fois plus élevées que celles des voitures à essence conformes à la norme Euro 6. En moyenne, les émissions de NOx des voitures diesel conformes à Euro 6 étaient seulement 18% inférieures à celles des voitures à essence les plus anciennes et beaucoup plus élevées que celles des voitures à essence plus récentes. Les émissions d’oxyde d’azote provenant de voitures particulières à essence à Paris diminuent proportionnellement à la norme d’émissions, mais les émissions des voitures diesel montrent peu d’amélioration de la norme Euro 2 à la norme Euro 5 et les émissions des voitures diesel Euro 6 montrent seulement une amélioration modeste.
Les émissions de NOx des véhicules en service augmentent considérablement à des températures extérieures élevées. Les émissions de NOx des voitures diesel conformes aux normes Euro 5 et Euro 6 mesurées à des températures ambiantes supérieures à 30 °C étaient de 20 à 30% plus élevées que celles mesurées à des températures entre 20 et 30 °C.
Les émissions de CO, de particules (PM) et de NOx des véhicules de catégorie L (deux et trois roues) par unité de carburant consommé étaient en moyenne nettement supérieures à celles provenant de voitures à essence. Les véhicules de catégorie L répondant à la norme la plus récente (Euro 4) satisfont à la classification des émissions Crit’Air 1 et auront l’autorisation de rouler sans restriction à l’intérieur de Paris jusqu’en 2030.
L’étude conclut notamment qu’en l’absence de nouvelles politiques visant à réduire les émissions de polluants à l’échappement ou à limiter la circulation, la part de la pollution atmosphérique provenant de ces véhicules à Paris risque d’augmenter. Elle formule trois recommandations à l’intention des décideurs de la ville de Paris.
L’ICCT est l’organisme qui a révélé l’affaire Dieselgate en septembre 2015. 
Voir étudefiche d’information sur l’étude en français, fiche d’information en français sur les émissions de polluants provenant des 2-3 roues à Paris, fiche d’information en français sur l’effet des fortes températures sur les émissions de NOx des voitures diesel à Paris, et page de l’ICCT consacrée à l’étude.

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