Action et ambition climat pré-2020 : un enjeu délicat – Quels engagements avant le régime de l’Accord de Paris ? Quels résultats ?
L’année 2020 était l’échéance initialement prévue pour le régime climat post-Kyoto [échéance définie par la décision 1/CP.17 (adoptée à la COP-17 à Durban)]. Avec l’entrée en vigueur anticipée de l’Accord de Paris le 4 novembre 2016, les yeux sont désormais rivés sur le régime post-2020. Dès lors, dans les négociations climat de la CCNUCC, beaucoup d’attention est portée sur la définition de règles de mise en oeuvre de l’Accord de Paris qui s’appliqueront à partir de 2020.
Or, selon les scientifiques, il est urgent de renforcer l’ambition dès maintenant, au cours de la période dite pré-2020, sans attendre 2020 pour agir.
Néanmoins, la question de l’action pré-2020 reste délicate car :
- le régime pré-2020 au titre de la 2e période d’engagement du Protocole de Kyoto (2013-2020) n’est pas encore en vigueur alors qu’il est quasiment terminé;
- ce régime pré-2020 n’engage que très peu de Parties qui ne couvrent aujourd’hui qu’une faible part des émissions mondiales de GES;
- les actions prévues par les Parties et par les acteurs non étatiques se concentrent majoritairement sur le moyen et long terme, avec des échéances au-delà de 2020, et non sur le court terme;
- dans son 5e rapport d’évaluation (2013-2014), le GIEC n’a pas rappelé l’importance d’atteindre le pic d’ici 2020 au plus tard, contrairement à son rapport précédent.
Enfin, l’Accord de Paris lui-même n’établit pas d’obligation pour les Etats à renforcer l’action pré-2020 même s’il est acquis que l’action à court terme est essentielle pour inverser la courbe d’évolution des émissions de GES. Par ailleurs, force est de constater que le niveau d’ambition pré- 2020 de la part des Etats eux-mêmes n’a pas vraiment été renforcé depuis la COP-21.
L’objet de cette Fiche de Synthèse du CITEPA est de faire la lumière sur les enjeux de l’action et l’ambition pré-2020, en se focalisant sur les pays industrialisés (Parties à l’annexe I) puisque ce sont eux qui sont tenus de prendre des engagements de réduction pour 2020.
Enfin, étant donné la réaction des pays en développement (PED) lors de la COP-232 [6-18 novembre 2017], l’enjeu de l’action et de l’ambition pré-2020 risque d’être à nouveau au coeur des négociations en amont et lors de la COP-24.
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