Concentrations atmosphériques de GES : bilan mondial 2016 de l’OMM
L’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) a publié, le 30 octobre 2017, son Bulletin annuel sur les gaz à effet de serre (GES) qui présente le bilan, pour 2016, des concentrations atmosphériques des trois principaux GES persistants [c’est-à-dire à longue durée de vie] : CO2, CH4 et N2O.
Les données sont issues du réseau mondial de surveillance des GES géré par l’OMM dans le cadre de son Programme mondial de l’observation de l’atmosphère (Global Atmosphere Watch) qui s’étend sur plus de 50 pays.
Le forçage radiatif total de l’ensemble des GES persistants combinés correspondait en 2016 à un niveau de concentration de 489 ppm CO2e [contre 485 ppm CO2e en 2015]. Le CO2 est le principal contributeur (à hauteur de 65%), suivi du CH4 (17%) et du N2O (6%). Les gaz fluorés y contribuent pour environ 11%. Le forçage radiatif total par rapport à 1750 a augmenté de 40% entre 1990 et 2016 [le CO2 contribuant pour environ 82% à la hausse depuis une décennie] et de 2,5% entre 2015 et 2016.
En 2016, les concentrations moyennes mondiales de chacun de ces gaz ont atteint les niveaux les plus élevés jamais enregistrés depuis l’époque préindustrielle (1750), et pour le CO2, il s’agit du niveau le plus élevé depuis 800 000 ans :
- CO2 : 403,3 parties par million (ppm), soit une hausse de 45% depuis 1750 [où le niveau était de 278 ppm] ;
- CH4 : 1 853 parties par milliard (ppb), soit +157% depuis 1750 [722 ppb] ;
- N2O : 328,9 ppb, soit +22% depuis 1750 [270 ppb].
L’OMM souligne par ailleurs que la hausse « record » de la moyenne annuelle entre 2015 et 2016 [+3,3 ppm] est supérieure à la hausse record précédente survenue entre 2012 et 2013, et dépasse de 50 % le taux d’accroissement moyen sur les 10 dernières années [environ 2,2 ppm/an].