Concentrations atmosphériques de GES : bilan mondial 2015 de l’OMM
L’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) a publié, le 24 octobre 2016, son Bulletin annuel sur les gaz à effet de serre (GES) qui présente le bilan, pour 2015, des concentrations atmosphériques des trois principaux GES persistants [c’est-à-dire à longue durée de vie] : CO2, CH4 et N2O.
Les données sont issues du réseau mondial de surveillance des GES géré par l’OMM dans le cadre de son Programme mondial de l’observation de l’atmosphère (Global Atmosphere Watch) qui s’étend sur plus de 50 pays.
Le forçage radiatif total de l’ensemble des GES persistants combinés correspondait en 2015 à un niveau de concentration de 485 ppm CO2e [contre 481 ppm CO2e en 2014]. Le CO2 est le principal contributeur (à hauteur de 65%), suivi du CH4 (17%) et du N2O (6%). Le forçage radiatif total, par rapport à 1750, a augmenté de 37% entre 1990 et 2015 [le CO2 contribuant pour environ 80% à cette hausse].
En 2015, les concentrations moyennes mondiales de chacun de ces gaz ont ainsi atteint les niveaux les plus élevés jamais enregistrés depuis l’époque pré-industrielle (1750) :
- CO2 : 400 parties par million (ppm), soit une hausse de 44% depuis 1750 [où le niveau était de 278 ppm];
- CH4 : 1 845 parties par milliard (ppb), soit +156% depuis 1750 [722 ppb];
- N2O : 328 ppb, soit +21% depuis 1750 [270 ppb].
L’OMM souligne par ailleurs qu’entre 2014 et 2015, les hausses des concentrations de CO2 et de CH4 sont plus fortes que celles observées entre 2013 et 2014, et plus fortes que les hausses moyennes relevées sur les 10 dernières années.
La teneur moyenne de l’atmosphère en CO2 à l’échelle de la planète a atteint le seuil, aussi symbolique que significatif, de 400 ppm pour la première fois en 2015. Ce seuil avait déjà été atteint à certains endroits et pendant certains mois de l’année, mais jamais encore à l’échelle du globe pour une année entière.