Impact de la pollution aux PM2,5 sur la santé
Le 21 juin 2016, Santé Publique France (SPF) (voir encadré ci-dessous) a publié les résultats d’une étude relative aux impacts de l’exposition chronique des Français aux particules fines (PM2,5) sur la mortalité et à l’analyse des bénéfices sanitaires de plusieurs scénarios de réduction de la pollution atmosphérique. L’étude s’appuie, pour la première fois, sur les données entièrement françaises.
SPF est la nouvelle Agence nationale de santé publique [prévue par la loi n°2016-41 du 26 janvier 2016 modernisant le système national de santé (
article 166), créée par l’ordonnance n°2016-462 et le décret n°2016-523]. Elle reprend les missions et compétences de l’Institut de veille sanitaire (InVS), de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) et de l’Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS).
Cette étude est une évaluation quantitative de l’impact de la pollution aux PM2,5 sur la santé. Elle fournit notamment une nouvelle estimation nationale du nombre de décès prématurés liés à la pollution aux PM2,5 émises par les activités humaines : 48 000 morts prématurées/an, actualisant la dernière estimation disponible de 42 000 morts prématurées/an [publiée en 2005 dans la stratégie européenne « Clean Air for Europe » (CAFE)(1)].
L’étude présente aussi les bénéfices sanitaires potentiels liés à une baisse des niveaux de concentration de PM2,5. SPF a en outre mené une étude (voir synthèse) dans 17 villes en France sur la période 2007-2010, afin de calculer la part des effets sur la santé liée aux pics de pollution. Les résultats confirment les travaux de surveillance menés jusqu’à présent : c’est l’exposition à la pollution chro-nique qui a l’impact le plus important sur la santé, les pics de pollution ayant un effet marginal.
(1) Voir ED n°156 p.I.345.