Chine-USA : examen de leurs subventions aux combustibles fossiles
Pour la première fois, la Chine a présidé, les 4-5 septembre 2016 à Hángzhōu, le sommet des dirigeants des pays du G20. Le climat a figuré parmi les sujets débattus.
Les pays du G20 [19 premiers émetteurs + l’UE] représentent les trois quarts [74%] des émissions mondiales de GES (source : JRC/PBL, 2014 [données 2012]), en hausse de 43% depuis 1990. Par ailleurs, ils représentent 93% de la consommation mondiale de charbon [dont la Chine 50%, l’Inde 10,6% et les Etats-Unis 10,3% (France : 0,2%)] (source : Carbon Brief du 30/08/2016 d’après BP Statistical Review of World Energy 2016).
Dans le cadre d’un processus de transparence volontaire initié en 2015, la Chine et les Etats-Unis ont été les premiers pays du G20 à avoir accepté d’être soumis à un réexamen par les pairs (peer group review) de leurs subventions aux combustibles fossiles. Cet exercice, mené par des équipes d’auditeurs des autres pays du G20 sous la présidence de l’OCDE, s’appuie sur une méthodologie définie en 2013 par les Ministres des Finances du G20 pour évaluer les politiques pertinentes et leur mise en œuvre.
Lors du sommet de Pittsburgh (Etats-Unis) [24-25 septembre 2009 (voir déclaration § 24)], le G20 a fixé l’objectif d’élimination, « à moyen terme« , des subventions aux combustibles fossiles, repris ensuite chaque année dans le communiqué final des dirigeants du G20. Les dirigeants du G7 [réunis les 26-27 mai 2016 ] l’ont repris, mais assorti d’une échéance précise : 2025.
Dans des rapports présentés au sommet de Hángzhōu [et publiés le 19 septembre par la Chine], les équipes de réexamen ont identifié les politiques de soutien des deux pays [Chine : neuf, Etats-Unis : 16] et proposé qu’elles fassent l’objet d’une réforme [Voir rapports sur la Chine et les Etats-Unis].
Dans une 2e série qui démarrera prochainement, ce sont le Mexique et l’Allemagne qui se sont portés volontaires pour se soumettre à ce processus.
Les conclusions de ce 11e sommet G20 se limitent à des déclarations politiques [pour la plupart déjà énoncées lors des sommets précédents] non assorties d’échéances précises. [Voir conclusions en français]