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Sommet Entreprises et Climat : 2e édition

  • Réf. : 2016_07_a5
  • Publié le: 1 juillet 2016
  • Date de mise à jour: 4 juin 2019
  • International

Le 2e Sommet Entreprises et Climat a eu lieu les 28-29 juin 2016 à Londres. Ce rendez-vous du secteur privé, convoqué par un réseau de partenaires représentant plus de six millions d’entreprises de quelque 130 pays, a réuni sur place environ 700 décideurs économiques [dirigeants d’entreprises, de grands groupes et d’organisations patronales], acteurs du secteur financier [institutions financières, investisseurs, assurances,…] et décideurs politiques du monde entier. L’objet principal de cette 2e édition (lire notre article sur ce sujet) était d’examiner comment le secteur privé peut et doit continuer à jouer un rôle volontariste dans les actions climat et, surtout, comment mettre en œuvre concrètement l’Accord de Paris au niveau des entreprises.

Organisation du Sommet

Le Sommet Entreprises et Climat a été organisé par une grande coalition de partenaires, dont la Chambre de Commerce Inter-nationale (ICC), le Conseil Mondial des Entreprises pour le Développement Durable (WBCSD), Entreprises pour l’Environ-nement (EpE), Europlace [l’organisation chargée de promouvoir et de développer la Place financière de Paris], Global Compact [Nations Unies], We Mean Business et le CDP [anciennement Carbon Disclosure Project].

La première journée a été consacrée à la mise en œuvre pratique des obligations découlant de l’Accord de Paris pour le secteur privé, avec pour objectif ultime la décarbonisation de l’économie mondiale (net zero carbon economy) au cours de la 2e moitié du 21e siècle. Les participants se sont notamment penchés sur les conséquences de l’Accord de Paris pour les entreprises du point de vue des risques et des opportunités. Des sessions thématiques parallèles ont été organisées : énergie, transports, agriculture et bâtiments.

Des réductions de 3,7 Gt CO2e par an en 2030 grâce à l’action climat des entreprises : rapport CDP/ We Mean Business

Le premier jour du Sommet, un rapport de la coalition We Mean Business et CDP, intitulé The Business End of Climate Change [L’approche des entreprises vis-à-vis du changement climatique], a été présenté. Le rapport examine les engagements actuels des entreprises à travers le monde, les futurs résultats qui seront obtenus par la mise en œuvre de cinq initiatives mondiales du secteur privé en cours [RE100, EP100, Science Based Targets, Zero Deforestation, LCTPi], estime la contribution totale des entre-prises impliquées [Business Determined Contribution ou BDC (à l’instar des contributions nationales des Etats ou (I)NDC)] à l’horizon 2030 et les compare à un scénario où toutes les entreprises pertinentes souscriraient à ces initiatives. Ainsi, le rapport quantifie les réductions supplémentaires possibles si les Gouvernements nationaux mettaient en place un cadre politique approprié visant à renforcer l’action climat des entreprises.

Concrètement, le rapport montre que :

  • sur la base des stratégies et plans en place aujourd’hui dans le secteur privé au niveau mondial, la BDC [les réductions d’émissions qui seront réalisées] s’élèvera à 3,7 Gt CO2e par an d’ici 2030, soit 60% des réductions d’émission prévues par les Etats dans le cadre de leurs INDC ;
  • la BDC potentielle pourrait atteindre 10 Gt CO2e par an en 2030 si un cadre politique mondial approprié était en place pour inciter les entreprises à souscrire à de telles initiatives d’action climat et pour les soutenir dans cette démarche ;
  • le nombre d’entreprises participant à ces initiatives pourrait décupler, en passant de 300 [aujourd’hui] à plus de 3 500 en 2030.

La 2e journée a été axée sur le financement, l’innovation et les politiques nécessaires pour assurer une transition vers une économie mondiale « bas carbone ». Pour y parvenir, il a été estimé qu’il faudra investir d’ici 2030 90 000 milliards $ à travers le monde dans les villes, l’affectation des terres et l’infrastructure énergétique. Cette année, pour la première fois, l’interface climat et commerce a été abordée dans une session dédiée, organisée par l’ICC, Entreprises pour l’Environnement (EpE) et le Conseil Européen de l’Industrie Chimique (CEFIC), avec, parmi les intervenants, Robert Azevêdo, directeur de l’Organisation Mondiale du Commerce, Bruno Lafont, co-président de LafargeHolcim et Jean-Louis Chaussade, PDG de Suez.

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