Sommet du G7 à Elmau (Allemagne)
Les 7-8 juin 2015, lors du sommet du G7, à Elmau [Bavière], le climat était un sujet de discussion prioritaire pour les Chefs d’Etat et de Gouvernement des sept pays les plus industrialisés du monde dans la perspective de la COP-21. Sous l’impulsion de la chancelière allemande, Angela Merkel, soutenue notamment par le Président de la République, ils se sont prononcés en faveur d’un objectif mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) comprise entre 40 et 70% d’ici 2050 (base 2010), ainsi qu’une « décarbonisation » de l’économie mondiale au cours de ce siècle [cette fourchette de réduction a été préconisée par le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) dans le 3e volume de son 5e rapport d’évaluation (2014)]. La détermination de Mme Merkel a surtout permis de rallier les deux pays membres du G7 aujourd’hui réticents à accepter un objectif de réduction mondial chiffré à long terme [pour des raisons de politique interne], le Canada et le Japon. Une déclaration a été publiée au terme du sommet.
Ce n’est pas la première fois que le G7 préconise un objectif de réduction mondial à l’horizon 2050. Dès 2009, au sommet de L’Aquila (Italie), les dirigeants du G7 ont prôné un objectif de réduction d’au moins 50% des émissions mondiales d’ici 2050 et d’au moins 80% pour les pays industrialisés d’ici 2050 (base 1990)(1) [conformément à la préconisation du GIEC dans son 4e rapport d’évaluation (2007, 3e vol., p.776)]. L’ambition actuelle du G7 est donc moins forte qu’en 2009 dans la mesure où il ne propose plus d’objectif spécifique pour les pays industrialisés [sans doute à l’instar du GIEC qui, lui aussi, n’en recommande désormais plus dans son dernier rapport d’évaluation (AR5, vol.3, 13/04/2014)] .
(1)Voir SD’Air n°172 p.135.
www.g7germany.de/Webs/G7/EN/G7-Gipfel_en/Gipfeldokumente_en/summit-documents_node.html