COP-21 : le Canada soumet son INDC
Le 15 mai 2015, le Canada, 6e pays émetteur de GES [699 Mt CO2e en 2012, +18,2% sur la période 1990-2012 (source : CCNUCC, 17/11/2014)] et pays sorti du Protocole de Kyoto en 2011, a soumis sa « contribution prévue déterminée au niveau national » (dite INDC) au Secrétariat de la Convention Climat (CCNUCC) et ce, conformément à la décision 1/CP.20 [adoptée à la COP-20 (Lima, fin 2014)] .
Ainsi, le Canada propose de réduire ses émissions de GES de 30% d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005 [749 Mt CO2e], soit -14,5% par rapport aux niveaux de 1990 [613 Mt CO2e] (source : Rapport d’inventaire national des émissions de GES du Canada 1990-2013 soumis au CCNUCC en avril 2015). Le pays pourrait recourir aux mécanismes internationaux [de flexibilité du type mécanisme de développement propre (MDP)] pour atteindre son objectif. L’effort de réduction prévu par le Canada est similaire à celui de son voisin, les Etats-Unis, à ceci près que ceux-ci visent à atteindre leur objectif [-26 à -28%, base 2005] cinq ans plus tôt (2025).
Au 5 juin 2015, 38 Parties à la CCNUCC avaient soumis leur INDC au futur accord climat international [qui doit être conclu à la COP-21]. Selon les données d’émission de la CCNUCC, les 34 Parties à l’annexe I [pays industrialisés] ayant soumis leur INDC à ce jour couvrent certes 83% des émissions totales de GES de l’ensemble des Parties à l’annexe I [43 au total] en 2012, mais elles ne représentent que 29% des émissions mondiales totales en 2012 (source : PBL/JRC, 16/12/2014).