Conseil de Paris : plan de lutte contre la pollution de l’air liée au trafic routier
Le 19 mai 2014, lors du Conseil de Paris, Christophe Najdovski, chargé des transports, de la voirie et des déplacements auprès de la nouvelle Maire de la capitale, a présenté un plan de lutte contre la pollution de l’air liée au trafic routier et visant à améliorer la qualité de l’air. Il propose deux types de mesures :
Mesures d’urgence en cas d’épisodes de pollution, comme les a connus Paris fin 2013 et en mars 2014, pour mieux y faire face :
- gratuité du stationnement résidentiel dès l’atteinte du seuil d’information des PM10 [50 µg/m3 en moyenne horaire] sans plus attendre le seuil d’alerte [80 µg/m3 en moyenne horaire],
- gratuité des vélos et voitures en libre service [Vélib et Autolib] pendant une heure dès le 2e jour du dépassement du seuil d’information,
- gratuité des transports en commun – en lien avec le Syndicat des transports d’Ile-de-France (STIF) – dès la mise en place de la circulation alternée par l’Etat.
Mesures de prévention en vue de permettre une « sortie » progressive du diesel et de renforcer l’offre alternative à la voiture individuelle :
- conversion de la flotte des véhicules municipaux au moteur hybride ou électrique d’ici 2015,
- Pass Navigo d’un an offert aux Parisiens qui abandonneront leur véhicule diesel (sous réserve de discussions avec le STIF),
- accélération, par la Régie des Transports Autonomes de Paris (RATP), de son plan de remplacement des bus diesel, avec pour objectif zéro bus diesel à l’horizon 2025 ( voir page suivante ) .
Par ailleurs, la Ville de Paris compte favoriser l’autopartage, en créant par exemple des centaines de places de stationnement dédiées. Enfin, Paris souhaite instaurer une zone à faibles émissions où l’accès sera limité ou interdit aux véhicules les plus émetteurs des polluants réglementés. La Ville souligne néanmoins que cette mesure ira de pair avec des mesures sociales d’accom-pagnement afin que les ménages à faible revenu ne soient pas pénalisés. Selon elle, pour être efficace, cette zone devrait s’étendre jusqu’à l’autoroute A 86. Cependant, au préalable, l’Etat doit établir le cadre législatif et réglementaire permettant d’identifier et de contrôler les véhicules. [Pour mémoire, Paris s’était portée candidate à l’expérimentation du dispositif des zones d’actions prioritaires pour l’air (ZAPA), prévues par la loi Grenelle 2 ( article 182 ) (1) . L’ancienne Ministre de l’Ecologie a annoncé, le 12 juillet 2012, l’abandon de ce dispositif en son état initial proposé, jugé « trop rigide et socialement injuste car pouvant pénaliser excessivement certains propriétaires de véhicules anciens » ].
Ces propositions de la Mairie de Paris feront l’objet d’une concertation aux niveaux de Paris Métropole et régional, en associant tous les acteurs territoriaux (Conseils généraux d’Ile-de-France, Association des Maires d’Ile-de-France,…).
(1) Voir SD’Air n°176 p.19.
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