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Zoom sur les PM10 à Paris

  • Réf. : 2014_04_a2
  • Publié le: 1 avril 2019
  • Date de mise à jour: 18 juin 2019
  • France

Emissions et concentrations des PM10 à Paris

Suite à une demande de la Mairie de Paris, AIRPARIF a réalisé une étude évaluant l’évolution de la qualité de l’air à Paris entre 2002 et 2012 et quantifiant les responsabilités de cette évolution. L’étude, publiée le 3 juillet 2013, couvre plusieurs polluants, dont les PM10 et PM2,5. Les principaux résultats concernant les PM10 sont indiqués ci-après :

  • les émissions de PM10 (tous secteurs confondus) ont diminué de 50% entre 2000 et 2010 en Ile-de-France [-50% en France métropolitaine entre 1990 et 2012 (Source : CITEPA)],
  • le secteur du transport routier représentait 56% des émissions de PM10 à Paris en 2010 (voir graphique) [25% en 2010 au niveau de la région d’IdF (Source : AIRPARIF, 31/05/2013) et 15% en 2012 au niveau national (Source : CITEPA)],
  • les émissions de PM10 liées au transport routier à Paris ont baissé de 35% entre 2002 et 2012,
  • les émissions de PM10 des voitures particulières (VP) diesel à Paris ont baissé de 29% sur la période 2002-2012,

Emissions de PM10 par secteur à Paris (2010)

Source : AIRPARIF, 03/07/2013

  • la contribution des VP diesel aux émissions totales de PM10 liées au transport routier a crû, passant de 43% en 2002 à 48% en 2012 (du fait de la diésélisation du parc des VP),
  • les concentrations les plus élevées de PM10 sont mesurées au voisinage des grands axes routiers parisiens,
  • en 2012, 1,1 millions de Parisiens étaient exposés à des dépassements de la valeur limite journalière pour les PM10 [50 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 35 fois/an].

Origine géographique des PM10 : expertise d’Airparif

En général : une étude réalisée par AIRPARIF en partenariat avec le Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE)
[CNRS-CEA], publiée le 14 septembre 2011, analyse l’origine des PM10 en Ile-de-France. Cette étude quantifie, pour la 1ère fois, la part des PM10 et PM2,5 émise localement par le trafic ainsi que celle émise par l’agglomération parisienne et importée d’autres régions en France et au-delà. Selon l’étude, le trafic au niveau du boulevard périphérique contribue pour 46% aux concentrations en PM10, les 54% restants provenant de l’agglomération ou de la pollution transfrontière. Ces résultats sont basés sur des analyses chimiques effectuées sur des PM10 mesurées sur une année (2009-2010) sur le site de mesure du périphérique. Cette contribution importante du trafic routier aux concentrations de PM10 est relativement constante au cours de l’année.

Pour l’épisode : les origines précises de l’épisode de mars 2014 sont encore mal connues. En s’appuyant sur l’étude de 2011 et pour mettre fin à certaines confusions d’interprétation entre les émissions et les concentrations et entre la pollution de proximité et la pollution de fond, AIRPARIF a publié, le 19 mars 2014, une mise au point préliminaire sur l’origine géographique des PM10 impliquées dans le pic du 6 au 15 mars en Ile-de-France.

AIRPARIF a d’abord souligné que dans l’agglomération parisienne, les PM10 proviennent des sources locales et extérieures à la région et que plus on se rapproche des axes routiers, plus la part induite par le trafic augmente. Entre 1 et 4 millions de Franciliens, selon les années, sont ainsi soumis à des concentrations qui ne respectent pas les normes fixées. Loin des axes routiers, les PM les plus fines sont dues à 68% à l’import, 8% au trafic routier et 24% aux autres sources locales.

En ce qui concerne l’épisode du 6 au 15 mars 2014 en Ile-de-France, les dépassements de seuils ont d’abord commencé avec une pollution locale, renforcée par un import en milieu d’épisode, puis un ajout de pollution locale en fin de semaine.

Enfin, l’import sur l’Ile-de-France provient d’autres régions de France et pays européens, différents selon la direction du vent. AIRPARIF ne réalise pas d’analyses sur la différenciation des sources d’émission suivant les pays. De la même manière, l’Ile-de-France exporte elle aussi sa pollution générée localement.

AIRPARIF est donc formel : les mesures de restriction du trafic prises lors d’un épisode de pollution sont pertinentes – même si la problématique de ce polluant est à la fois ponctuelle (dépassement des seuils journaliers) et chronique (dépassement des seuils annuels).

Les procédures d’information et d’alerte

En Ile-de-France, l’arrêté inter-préfectoral n° 2011-00832 du 27 octobre 2011fixe la procédure d’information et d’alerte du public en cas de pointe de pollution atmosphérique en Ile-de-France (NO2, O3, SO2 et PM10). Pour les PM10 :

  • seuil d’information : 50 µg/m3 (moyenne 24h),
  • seuil d’alerte : 80 µg/m3 (moyenne 24h),
  • le dépassement des seuils d’information et d’alerte est validé dès lors qu’il est constaté ou prévu par AIRPARIF simultanément sur deux stations de mesure, dont au moins une de fond,
  • la procédure d’information ou la procédure d’alerte est déclenchée
    sur constat de dépassement des seuils correspondants ou sur prévision d’un risque de dépassement. Lorsque la procédure d’alerte est déclenchée, outre certaines informations et recommandations à diffuser pour 24 heures [renouvelées en cas de besoin], des mesures d’urgence [dont la circulation alternée] peuvent être mises en œuvre sur décision des Préfets de département et du Préfet de Police de Paris après consultation.

L’Ile-de-France a été l’une des premières régions à se doter d’une procédure d’information et d’alerte du public en cas d’épisode de pollution [le premier arrêté inter-préfectoral date du 25 avril 1994].
Cette procédure a été révisée à plusieurs reprises, y compris par l’arrêté inter-préfectoral du 3 décembre 2007 qui a ajouté les PM10 aux polluants visés, conformément aux recommandations du Conseil supérieur d’hygiène public de France (CSHPF) [séance du 16 novembre 1999] et à la circulaire du 12 octobre 2007 [information du public sur les particules dans l’air ambiant].

www.airparif.asso.fr/reglementation/episodes-pollution

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