Dans un communiqué publié le 15 mai 2013, l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) met en contexte le dépassement, pour la première fois, le 9 mai 2013, du seuil de 400 ppm des concentrations atmosphériques de CO₂ relevé sur le site de Mauna Loa à Hawaii (Etats-Unis). Ce dernier est généralement considéré comme étant le site de référence mondiale puisqu’il s’agit du plus ancien site d’observation en continu des concentrations atmosphériques de CO₂ au monde.

Or, l’OMM souligne que d’autres stations de mesure du réseau mondial de surveillance des gaz à effet de serre, animé par l’OMM dans le cadre de son programme mondial d’observation de l’atmosphère (GAW) et situées ailleurs dans le monde, avaient déjà franchi ce seuil symbolique. Il a été dépassé, pour la toute 1^ère fois, dans l’Arctique : une valeur moyenne mensuelle au-dessus de 400 ppm a d’abord été relevée à Barrow (Alaska, Etats-Unis) en avril 2012 ainsi qu’à Alert (territoire de Nunavut, Canada), lieu habité le plus septentrional de la planète.

Dès début 2013, les concentrations de CO₂ mesurées au site d’observation de Ny-Ålesund (Norvège) ont également dépassé 400 ppm. Ce seuil a désormais été franchi à des stations situées plus proches de l’équateur, à Izaña (Iles Canaries, Espagne) qui a enregistré des valeurs moyennes quotidiennes au-dessus de 400 ppm fin avril 2013.

L’OMM est formelle : ce franchissement des 400 ppm de CO₂, quelle que soit la station de mesure, constitue un signal d’alarme sur la hausse constante des niveaux mondiaux de CO₂. Enfin, avertit l’OMM, au rythme actuel d’augmentation, les concentrations annuelles moyennes mondiales devraient franchir le seuil des 400 ppm en 2015 ou 2016.          

www.wmo.int/pages/mediacentre/news/documents/400ppm.final.pdf