Avancées timides au Sommet mondial sur le Climat de l’ONU
Le 22 septembre 2009, un sommet de haut niveau sur le changement climatique s’est tenu au siège des Nations Unies à New York à la veille du débat général annuel de son Assemblée générale. Le sommet, convoqué par le Secrétaire-Général de l’ONU Ban Ki-moon, a rassemblé 100 Chefs d’Etat et de Gouvernement. Il constitue le plus grand sommet de dirigeants politiques sur le climat de l’histoire. A 75 jours de la Conférence de Copenhague sur le Climat, le sommet intitulé « Pour une croissance verte, protégeons la planète » visait à mobiliser la volonté et l’audace politiques nécessaires pour parvenir, à Copenhague, à un accord ambitieux, équitable, efficace et fondé sur la science. L’objet du sommet était de créer un élan et une vision politiques pour permettre d’accélérer le rythme des négociations et de renforcer l’ambition des propositions avancées à ce jour en vue de sceller l’accord à Copenhague, sans être lui-même une session de négociation.
Ban Ki-moon a insisté sur l’importance de renforcer la coopération internationale en matière de lutte contre le changement climatique, surtout entre pays développés et pays en développement (PED), ce qui, selon lui, dépend essentiellement d’une entente politique sur cinq enjeux majeurs étroitement liés entre eux, tant sur le plan politique que fonctionnel. Ils doivent être abordés comme un ensemble pour y répondre de manière efficace. La formulation d’orientations politiques sur ces enjeux, alliée à la volonté de s’y attaquer, aidera à sceller un accord ambitieux à Copenhague. Parmi ces enjeux figurent :
- l’adoption par les pays développés d’objectifs de réduction ambitieux à moyen terme (2020),
- un appui aux PED afin de ralentir la hausse de leurs émissions,
- la fourniture d’un appui technique et financier prévisible et accru pour les mesures de réduction et d’adaptation prises par les PED,
- les dispositions institutionnelles et les structures de gouvernance adaptées aux besoins des PED.
Au terme des débats, les dirigeants mondiaux étaient mieux préparés pour fournir des orientations politiques claires à leurs équipes de négociateurs sur ces enjeux, et au final, leur donner un mandat clair pour Copenhague. Même si les résultats concrets du sommet sont maigres, des signaux positifs ont été envoyés, surtout par la Chine (voir ci-contre) et le Japon qui a confirmé son nouvel objectif de -25%.