Emissions de GES du secteur de l’alimentation à Londres : étude publiée par l’Autorité du Grand Londres
Le 20 février 2009, l’Autorité du Grand Londres (GLA), l’administration chargée de la gestion de la capitale britannique, a publié les résultats d’un projet de recherche mené pour son compte par le cabinet de consultants Brook Lyndhurst et soutenu par l’agence publique London Food, créée en 2003 pour examiner les moyens de rendre l’alimentation à Londres plus durable. L’objet du projet était d’examiner l’impact du secteur de l’alimentation à Londres sur le changement climatique, et plus précisément de quantifier sa contribution aux émissions totales de gaz à effet de serre (GES) de la capitale. Le rapport analyse l’ensemble de la chaîne d’alimentation, soit de la ferme à l’assiette (production primaire, transformation, transport, stockage, distribution, vente au détail, achat, préparation et stockage, consommation et élimination des déchets) et quantifie les émissions indirectes de GES pour chacun de ces stades du cycle de vie de l’alimentation consommée à Londres. Les six GES du panier de Kyoto ont été pris en compte dans l’étude. Les données élaborées se rapportent à l’année 2005.
Les principaux résultats obtenus sont les suivants :
- les huit milliards de repas par an consommés par les 7,5 millions de Londoniens conduisent à un total d’émissions des six GES qui s’élève à presque 19 Mt CO2e (dont le CO2 représente 58%),
- 44% de ce total proviennent de la production primaire (surtout l’agriculture), dont une grande partie se fait en dehors de Londres,
- 78% des émissions totales de GES liées au secteur de l’alimentation à Londres sont produits en dehors de la ville (production, transformation et transport/stockage/distribution). 22% sont générés dans Londres (déplacements aux magasins et aux restaurants, stockage, préparation, consommation et élimination des déchets),
- la production et la transformation des produits alimentaires repré-sentent presque deux tiers des 19 Mt CO2e (59%), et le transport, le stockage et la distribution un cinquième (19%),
- dans Londres même, la plupart des émissions de GES du secteur étudié sont liées à la préparation et au stockage des produits alimentaires par les ménages (10%), suivies de la consommation (4%), de la vente au détail (4%) et de l’achat (1%),
- lorsque seul le CO2 est pris en compte, la production primaire ne représente que 25% des émissions totales du secteur. Le transport, le stockage et la distribution constituent le principal poste (33%).
Les émissions totales de GES liées au secteur de l’alimentation à Londres en 2005 (en kt CO2e)
Source : GLA, 2009
Ces résultats, qui fournissent la 1ère vue d’ensemble de l’empreinte GES du secteur de l’alimentation à Londres, constituent une base solide pour identifier les actions de réduction prioritaires. Ils devraient éclairer la future stratégie de la capitale en matière d’énergie et de réduction des émissions de GES, dont la publication est prévue en 2009. Le Plan Climat de Londres, publié par la GLA en 2007, fixe un objectif de réduction des émissions de CO2 de 60% d’ici 2025.
www.london.gov.uk/mayor/publications/2009/02/food-emissions.jsp