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Comment le captage, le stockage et l’utilisation du CO2 peut contribuer à la transition énergétique (rapport AIE)

  • Réf. : 2020_10_b01
  • Publié le: 30 septembre 2020
  • Date de mise à jour: 30 septembre 2020
  • International

L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) a publié le 24 septembre 2020 un rapport sur le captage, le stockage et l’utilisation du CO2 (technologie dite CCUS). Intitulé « CCUS in Clean Energy Transitions« , le rapport s’inscrit dans le cadre de la série Energy Technology Perspectives (Perspectives technologiques énergétiques). Il évalue l’état d’avancement des technologies de la CCUS et esquisse le rôle évolutif et croissant qu’elles devront jouer pour amener les émissions mondiales à suivre une trajectoire durable. Il comprend une analyse détaillée des émissions de CO2 des centrales électriques et des installations industrielles en Chine, en Europe et aux États-Unis, ainsi que du potentiel de stockage de ces émissions. Selon l’AIE, le CCUS est le seul ensemble de technologies qui contribue à la fois à réduire directement les émissions de CO2 dans des secteurs clés et à éliminer le CO2 de l’atmosphère pour équilibrer les émissions les plus difficiles à prévenir (les émissions dites résiduelles) – un élément crucial pour atteindre les objectifs de zéro émission nette qu’ont fixés de nombreux pays et entreprises.

 

En France

Actuellement, en France, seule la biomasse permet de capter à grande échelle du CO2 et à le séquestrer sous forme de carbone (dans le bois, les sols…). Ce captage est comptabilisé dans le secteur UTCATF. Des projets de captage et stockage de carbone ont été menés dans l’industrie mais restent encore à l’état de projet pilote. Néanmoins, l’ambition dans le cadre de la 2e stratégie nationale bas-carbone (SNBC), adoptée par le décret n°2020-457 du 21 avril 2020, est de parvenir à 15 Mt CO2e captés par ces techniques en 2050 (source : synthèse de la SNBC-2, p.24).

 

Le rapport précise que des projets concernant plus de 30 installations de CCUS à l’échelle industrielle ont été annoncés dans le monde entier au cours des trois dernières années. Ces projets, qui sont désormais en attente d’une décision finale d’investissement, représentent un investissement potentiel estimé à environ 27 milliards de dollars, soit plus du double de l’investissement prévu en 2017. Ce portefeuille de projets est de plus en plus diversifié et permettrait de doubler la quantité de CO2 capturée au niveau mondial.

Le rapport présente les quatre principaux axes des technologies de CCUS pour contribuer à la transition énergétique :

  • Réduction des émissions des infrastructures énergétiques existantes (centrales électriques, installations industrielles) ;
  • Réduction des émissions les plus problématiques : industries lourdes (ciment, chimie), aviation ;
  • Production d’hydrogène à faible teneur en carbone et à bon rapport coût-efficacité dans de nombreuses régions ;
  • Elimination de CO2 de l’atmosphère.

 

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